Un peu d'histoire du pont de Brooklyn
Vestige d'un temps révolu et prouesse d'ingénierie, le pont de Brooklyn offre bien plus qu'un simple passage. Découvrez son histoire tumultueuse.
Construction et innovation
Commencée en
1870, la construction du pont de Brooklyn s'est terminée en
1883. Soit après treize ans de travaux ponctués de défis techniques et humains. Conçu par l'ingénieur
John A. Roebling, cet ouvrage fut le premier pont suspendu par câbles d'acier au monde. Son architecture novatrice incarnait le progrès et l'essor économique de New York. Le tout en reliant les villes de Brooklyn et de Manhattan, à une époque où chaque traversée était une aventure.
La tragédie et le triomphe
Le projet du pont de Brooklyn ne fut pas sans drames. John A. Roebling, le visionnaire derrière cette structure, mourut tragiquement suite à un accident avant même le début des travaux. Son fils,
Washington Roebling, prit le relais mais fut frappé par la maladie causée par les conditions de travail difficiles. La construction about finalement grâce à la détermination de sa femme
Emily Warren Roebling, qui devint une figure clé du projet.
Symbole culturel et monument historique
Achevé et ouvert le
24 mai 1883, le pont a rapidement acquis une place spéciale dans le cœur des New-Yorkais. Près de
150 000 personnes le traversèrent lors de son inauguration. Aujourd'hui, c’est un symbole emblématique de la ville, classé monument historique national depuis
1964. Il compte parmi les plus vieux ponts suspendus des États-Unis et reste une merveille à découvrir pour tous les passionnés d'histoire et d'architecture.
Anecdotes historiques sur le pont de Brooklyn
Retour sur quelques anecdotes et faits historiques pour apprécier pleinement ce monument légendaire à New York.
Un nom officiel tardif
Lorsque sa construction a débuté, on appelait d’abord l’ouvrage « New York and Brooklyn Bridge ». Ce n’est qu’en 1915 que l’appellation « pont de Brooklyn » a été officiellement adoptée. Ce retard reflète l’évolution progressive de ce symbole, devenu incontournable pour relier les deux rives depuis plus d’un siècle.
La maladie des caissons
Bâtir le pont de Brooklyn a nécessité l’emploi de caissons pressurisés pour fixer solidement les fondations sous l’East River. De nombreux ouvriers ont subi la « maladie des caissons », provoquée par de brusques variations de pression. Ce phénomène peu connu à l’époque a marqué l’histoire de ce chantier audacieux.
Une femme à la manœuvre
Lorsque Washington Roebling fut victime de la maladie des caissons, son épouse
Emily Warren Roebling prit remarquablement la relève. Vous pouvez encore ressentir son dévouement en traversant l’ouvrage. Elle étudia la construction, supervisa les opérations sur place et communiqua avec les ingénieurs, assurant la hautement formidable avancée de ce projet.
Des câbles sous haute surveillance
Au cours du chantier, un fournisseur indélicat livra un métal de qualité douteuse pour les câbles principaux. Cette malfaçon aurait pu fragiliser durablement l’édifice. Les responsables, toutefois, agirent rapidement en renforçant solidement la structure. Grâce à leur vigilance, le pont de Brooklyn conserve aujourd’hui toute sa robustesse et sa fiabilité.
Une vente illégitime
George C. Parker demeure l’un des plus célèbres escrocs de l’histoire new-yorkaise, prétendant vendre le pont de Brooklyn aux visiteurs naïfs. Sa ruse consistait à produire de faux documents et de fausses autorisations de péage. Malgré les arrestations successives, son stratagème laissa une empreinte durable dans l’imaginaire collectif.
Un record historique
À son inauguration en 1883, le pont de Brooklyn s’imposa comme le plus grand pont suspendu jamais construit. Il fut aussi pionnier dans l’utilisation de câbles en acier, une avancée technologique vraiment considérable pour l’époque. Cette prouesse d’ingénierie illustre l’audace et la vitalité de New York en pleine expansion urbaine.